l'une des soirées les plus prestigieuses de la cinquante-huitième édition du Festival international de Carthage, une soirée dont il a dévoilé quelques détails un jour auparavant lors d'une conférence de presse, promettant au public un programme alléchant avec un répertoire oscillant entre chansons authentiques du patrimoine et ses propres compositions.
Pour les amateurs du Malouf dont l'histoire est profondément ancrée dans l'identité culturelle tunisienne et la mémoire collective, Zied Gharsa, le petit-fils spirituel de Khemais Ternène et fils du grand Taher Gharsa, a dédié la première partie de la soirée à ce genre artistique en hommage à la mémoire du grand Cheikh Tarnene, décédé il y’a 60 ans. Dans la première partie et durant près d’une heure, les mélomanes bien attentifs ont été emportés dans un voyage sur les traces de cette mémoire musicale au rythme des modes Sikkah, Maquamets et Mouachahats au beau milieu des youyous des femmes, dans une atmosphère cent pour cent tunisienne qui résonnait à merveille au théâtre antique.
D’un rythme plutôt calme, la soirée a commencé en deuxième partie à prendre une autre allure à travers des rythmes et sonorités plus festives avec un beau bouquet de chansons adulées par les Tunisiens comme « Alech thayer fiya » « Azaiez Galbek » « El Meguyes », « Trahwija », mais aussi de nouvelles sonorités comme « Aziza ».
Zied Gharsa a été accompagné d’une troupe composée d’une quarantaine de musiciens parmi les plus talentueux dans un récital non-stop qui s’est poursuivi jusqu’à 01H00 du matin au grand bonheur des festivaliers qui sont entrés en communion avec l’artiste qui lui a aussi n’a pas manqué de montrer sa joie en leur livrant une danse et en les invitant à une agréable atmosphère de fête... durant ces trois heures, Zied Gharsa a fait aussi un petit compil avec quelques chansons de grands noms de la scène artistique tunisienne, dont Saliha, Mohamed Jamoussi, Ahmed Hamza... avant de terminer en apothéose avec le célèbre morceau « « Tlammet Al-Ahbab ».